Quels soins après la pose d’un implant dentaire ?

Qu’est-ce qu’un implant dentaire ?

Un implant dentaire est une petite vis en titane de forme cylindro-conique. Insérée dans l’os de la mâchoire, cette racine artificielle peut servir de support pour remplacer une dent, si l’on vient fixer sur celle-ci une couronne. Mais l’implant dentaire peut également servir de point d’ancrage pour un bridge ou une prothèse dentaire amovible.

Il a un rôle à la fois esthétique et fonctionnel.

Il permet de remplacer une ou plusieurs dents manquantes, de réhabiliter la fonction et de restaurer le sourire. En reconstituant une denture normale, il contribue également à la mastication et à la parole. Enfin, remplacer une ou plusieurs dents manquantes contribue à préserver l’os de la mâchoire (l’os alvéolaire). En effet, l’os est en perpétuel renouvellement, un phénomène qui est stimulé à chaque appui dentaire. Inversement, une, et à plus forte raison plusieurs dents manquantes, rendent l’os sous-jacent « inutile », lequel a alors tendance à se résorber.  

Quelles sont les étapes de la pose d’un implant dentaire ?

La première étape consiste à ôter la racine de la dent manquante, si elle est encore présente. Elle peut se réaliser plusieurs semaines avant la pose de l’implant dentaire ou en même temps.

Il arrive parfois que le tissu osseux de la mâchoire soit insuffisant pour supporter l’implant. Dans ce cas, une greffe osseuse se révèle nécessaire : une autogreffe ou une greffe de biomatériau est réalisée le jour même de l’implantation ou plusieurs mois en amont.

La pose de la couronne dentaire, du bridge ou de la prothèse amovible est réalisée quelques mois plus tard, le temps de s’assurer d’une bonne cicatrisation et intégration de l’implant dans l’os. Dans certains cas particuliers, la couronne peut être posée au moment de l’implantation. Elle nécessite souvent plusieurs étapes, comprenant la prise d’empreinte et l’essayage avant fixation définitive.

Comment prendre soin d’un implant dentaire ?

Dans les heures et les jours qui suivent l’intervention, il est recommandé d’appliquer de la glace sur la mâchoire, d’éviter la prise d’aspirine, la consommation d’alcool, de boissons et d’aliments chauds afin de limiter les risques de saignements et de gonflement, et le tabac.

Lorsque l’hygiène bucco-dentaire au niveau de la zone opérée redevient possible et suivant les recommandations de votre chirurgien-dentiste, il convient d’utiliser une brosse post-chirurgicale ultra-souple comme la brosse GUM® POST-OPERATION afin de ne pas agresser cette zone très sensible.

À distance de l’intervention, une hygiène bucco-dentaire appropriée se révèle nécessaire pour limiter les risques d’infections consécutifs à l’intervention.

Comme toutes les autres dents, l’implant nécessite un entretien pour préserver l’implant et la bonne santé de la gencive. Cette dernière est particulièrement sensible à l’accumulation de plaque et de tartre, pouvant entraîner une inflammation de la gencive ou gingivite, et une parodontite, associant une destruction des tissus plus profonds.

L’hygiène bucco-dentaire doit donc être adaptée afin d’éliminer la plaque et d’éviter le dépôt de tartre, et d’écarter les risques d’infection :

• Brossage des dents deux fois par jour avec une brosse à dents à brins souples et un dentifrice peu abrasif.
• En complément du brossage, utilisation de brossettes interdentaires pour ôter la plaque dentaire et les résidus alimentaires inaccessibles aux brins de la brosse, en particulier autour de l’implant.
• Terminer le rituel bucco-dentaire par un bain de bouche.

Enfin, un suivi régulier par le dentiste s’impose, afin de détecter précocement une infection débutante, de vérifier la qualité de l’hygiène bucco-dentaire et de réaliser un nettoyage prophylactique professionnel.

Qu’est-ce qu’une péri-implantite ?

Le terme péri-implantite désigne une infection des tissus situés autour de l’implant dentaire. Ce risque de complication peut survenir après la pose d’un implant, dès lors que la plaque s’accumule et n’est pas éliminée. Sa prévalence est d’environ 20%.

La péri-implantite est précédée d’une mucosite péri-implantaire, une réaction inflammatoire des tissus mous entourant l’implant. En l’absence de traitement, cette mucosite se transforme en péri-implantite lorsque l’inflammation s’étend à l’os, entraînant une perte osseuse autour de l’implant et pouvant mener à la perte de l’implant.

Certains autres facteurs sont connus pour augmenter le risque de péri-implantite : une hygiène bucco-dentaire inappropriée responsable d’une accumulation importante de plaque, une parodontite non traitée, le diabète.

Comment la reconnaître

Une péri-implantite peut s’accompagner des symptômes suivants :

• Saignements
• Présence de pus
• Rougeur et gonflement de la gencive autour de l’implant
• Mauvaise haleine
• Sensation de mobilité de l’implant  

Ces signes imposent une consultation chez son dentiste.

Quel est le traitement d’une péri-implantite ?

Un nettoyage de la lésion est entrepris à l’aide de différentes techniques (ultrasons, laser, aéropolisseur, brossettes rotatives, curettes). Il est complété par l’administration d’antiseptiques. L’adjonction d’antibiotiques peut parfois être envisagée, mais elle n’est pas systématique.

Un traitement chirurgical peut se révéler nécessaire. Il dépend de la sévérité de la péri-implantite :

• Déplacement de la gencive pour rendre la surface de l’implant touchée par la péri-implantite accessible à l’hygiène bucco-dentaire.
• Polissage de la surface de l’implant afin de limiter la prolifération bactérienne.
• Greffe osseuse ou utilisation de biomatériau pour régénérer l’os détruit par la péri-implantite.

Un suivi et une maintenance régulière, associés à une hygiène bucco-dentaire appropriée autour de l’implant et ailleurs, sont dans tous les cas nécessaires pour empêcher la progression de la maladie.

Enfin, un remplacement de l’implant est parfois à envisager.