Définition Microbiote buccal
Le microbiote buccal représente l’ensemble des micro-organismes qui peuplent notre bouche. Il est majoritairement composé de bactéries, certaines étant bénéfiques, d’autres pathogènes. Leur cohabitation en équilibre est essentielle pour notre santé et nos défenses immunitaires.
Un ensemble de micro-organismes vivant en symbiose dans notre bouche
Le microbiote buccal désigne l’ensemble des micro-organismes vivants dans la cavité buccale. Ce sont des bactéries en majorité, mais également des virus, des levures…
Certains sont pathogènes, d’autres bénéfiques ou « amis » pour notre santé, mais ils vivent en équilibre. Il arrive cependant que cet équilibre soit rompu et à l’origine de maladies.
La diversité et la spécificité de notre microbiote buccal sont acquises à la naissance, mais il se modifie ensuite et s’enrichit avec l’apparition des premières dents. Il peut être plus ou moins modifié par nos comportements : alimentation, hygiène bucco-dentaire, médicaments, flux salivaire, et l’état des différentes surfaces buccales (muqueuses, gencives, dents, languoral surfaces) qui se modifient naturellement avec l’âge et sur lesquelles les micro-organismes adhèrent (1).
A quoi sert le microbiote buccal ?
Il affecte directement la santé de la cavité orale et les pathologies de celles-ci. En communiquant avec d’autres organes et avec l’environnement, il contribue également à la santé générale ou à la maladie de l’hôte.
De nombreux facteurs peuvent déséquilibrer cette flore buccale : le stress, le tabac, les antibiotiques, une hygiène bucco-dentaire insuffisante et bien sûr l’alimentation. Or si des bactéries pathogènes prennent le dessus, par exemple dans la plaque dentaire ou dans une poche parodontale (entre la gencive et la dent), elles entraînent des maladies bucco-dentaires : carie dentaire, gingivite ou parodontite.
Comment restaurer le microbiote buccal ?
En améliorant son hygiène alimentaire et bucco-dentaire, et en éliminant les facteurs favorisants lorsqu’ils ont été identifiés.
Les excès de sucre sont bien connus pour favoriser la prolifération des bactéries pathogènes qui s’en nourrissent. Un excès ou une carence en protéines peut également modifier l’équilibre bactérien, tout comme le pH buccal. D’où l’importance d’une alimentation saine et équilibrée.
L’hygiène bucco-dentaire est également essentielle pour éliminer au quotidien la plaque dentaire qui est un biofilm bactérien et empêcher la multiplication des micro-organismes sur les surfaces buccales et dans les espaces interdentaires. Attention à bien choisir son bain de bouche, celui-ci ne devant pas être trop agressif pour la flore buccale, c’est-à-dire capable de détruire à la fois les pathogènes et les bonnes bactéries. Un détartrage tous les ans au minimum pour ôter le tartre s’impose aussi.
Enfin, il est impératif de traiter tout début d’infection bucco-dentaire pour éviter qu’elle ne s’étende aux tissus voisins, voire atteigne des organes à distance si les bactéries rejoignent directement d’autres microbiotes comme le microbiote intestinal ou les poumons ou passent dans la circulation sanguine.
Quel probiotique pour la bouche ?
Les probiotiques, comme certains Lactobacillus et Bifidobacterium, constituent une approche intéressante pour rééquilibrer le microbiote buccal. Il s’agit d’apporter des bonnes bactéries (proches de celles que l’on héberge habituellement) pour mieux combattre les mauvaises. On en trouve naturellement dans les aliments fermentés comme les yaourts, les fromages, mais aussi les légumes lactofermentés (choucroute, miso), le kéfir, le pain au levain, etc. Ils se présentent aussi sous la forme de compléments alimentaires en comprimés à prendre par voie orale, toujours en association avec une bonne hygiène bucco-dentaire et alimentaire.
Certaines études ont montré leur intérêt pour lutter contre les bactéries buccales pathogènes et aider à prévenir le développement de, la carie dentaire, la gingivite, la parodontite et la mauvaise haleine (2).
Sources :
(1) Kerr WJ, Kelly J & Geddes DA (1991) The areas of various surfaces in the human mouth from nine years to adulthood. J Dent Res. 1991 Dec; 70(12):1528-30.
(2) Teughels W et al., Probiotics and oral health care, Periodontology 2000, 2008, 48:111–47.